Un club, ce ne sont pas uniquement des adhérents et des licences à tamponner, c’est surtout la volonté de quelques uns de créer une association, puis ensuite de la faire vivre. Un club doit avoir une âme.
A l’origine HOT-ROC fut le « le bébé » de 3 jeunes grimpeurs (Jean-Christophe BERRARD, Laurent DE LAFOUCHARDIERE et Éric REVOLLE) qui au printemps 1985 cherchaient à démarrer un projet de saut à l’élastique depuis des montgolfière!!! Eole eut vite raison de leurs ambitions et les statuts de HOT-ROC intégrant la pratique de l’escalade, l’association ainsi crée trouva sa vocation lorsque nos 3 étudiants canalisèrent leur énergie à NEUVILLE sur AIN… barre rocheuse qu’Éric Revolle dénicha sous les buis.
La région manquait d’écoles d’escalades de bon niveau, et cette falaise promettait beaucoup. Le noyau dur de HOT-ROC se renforça immédiatement de quelques équipeurs locaux (Rémi ESCOFFIER, Bruno FARA), et pendant 5 ans ce fut la raison d’être de l’association qui assuma seule l’équipement de ce site.
Presque tous les adhérents de l’époque sont encore fidèles à ce groupe de copains qui ne voulait plus adhérer au C.A.F (association dans laquelle il ne se retrouvaient pas car elle ne prenait absolument pas en compte à l’époque leurs rêves élitistes de huitième degré). Avant le gymnase d’Aubarède il est amusant de noter que nous nous retrouvions tous le jeudi soir dans un bar à 50 mètres du C.A.F.. ou de tout temps les cafistes eurent leurs habitudes! Les copains nous traitaient de dissidents. En quelques mots HOT-ROC fut le regroupement de jeunes grimpeurs, motivés par l’équipement, qui cherchaient à faire évoluer le niveau de l’escalade lyonnaise. Dans les années 90 (avant l’apparition des murs), il est indéniable que tous les bons grimpeurs lyonnais sont passés par Neuville sur Ain… Se doutent-ils qu’ils sont tous un peu des produits HOT-ROC !
Qui se souvient des A.G qui se limitaient à des concours de téquila frappées! Ensuite il y eut des époques bien décrites dans le topo ROC’in BUGEY. En 1996, Eric REVOLLE a quitté la Présidence au profit de Bruno FARA … en 2021 il l’est toujours.
Cette même année 1996 l’accès au mur d’escalade du Gymnase d’Aubarède a considérablement bouleversé nos habitudes. Les 30 à 40 copains sont devenus 180 adhérents en 1998 et encore 160 en 1999. Nous avons même organisé sur le mur la première compétition du département du Rhône en 1996 ! En 2000 la restriction de 3 à 1 créneau hebdomadaire laissait présager une baisse des inscriptions … il n’en fut rien !
Une seule certitude, l’esprit de départ du club perdurait, et chaque week-end le noyau dur équipait et entretenait la falaise de Crept, qui avait succédée à celle de Neuville sur Ain. Voilà sans doute ce qui fait survivre un club, trouver un but commun à l’équipe active.
Notre créneau au mur d’escalade du Gymnase d’Aubarède a cessé en septembre 2007 … Depuis 1996 nous utilisions la structure, si les premières années nous fûmes assez actifs (compétition, renouvellement des itinéraires), la suite fut moins enthousiasmante ! Force fut de constater que les membres de Hot Roc intéressés uniquement par la pratique du mur ne désiraient pas construire un projet autre que du loisir fitness.
Les dirigeants du club Mouste’clip qui avait déjà récupéré nos créneaux du lundi et du mercredi en 2000, étant par contre beaucoup plus intéressés par la pratique SAE, c’est donc ce club qui à compter de septembre 2007 a récupéré intégralement le mur d’escalade du gymnase d’Aubarède.
Pour l’équipe dirigeante du club Hot Roc, nous impliquer uniquement en consommateurs de SAE, n’avait plus de justification … La grande majorité de nos adhérents ne participaient pas au changement annuel des prises et à leur entretien (lavage). Seuls les membres du bureau se déplaçaient et géraient les problèmes avec la municipalité. Le travail sur la SAE était effectué principalement par Mouste’clip … club avec lequel nous avions d’excellent rapports entre dirigeants !
Nos adhérents, uniquement pour l’accès au mur, protestaient sans cesse à tout propos sans pour autant s’investir un minimum ! Nous eûmes même des adhérents qui téléphonèrent pour protester que notre créneau du 24 décembre à 18h n’était pas accessible, car le gardien n’avait pas ouvert le gymnase … ce fut sans doute la goutte d’eau qui fit déborder le vase !
Très peu de passerelles ont existé entre ceux qui prenaient la carte pour accéder au mur d’escalade et ceux qui ne le fréquentaient pas. C’est ce constat assez déprimant, mais surtout le désir d’être logique en laissant le club qui désirait s’investir étendre son action, qui a poussé (après consultation du service des sports) le bureau de Hot Roc à ce changement d’orientation assez radical.
Les années ayant suivi l’abandon de la SAE ont bien évidemment vu chuter nos affectifs … mais nous sommes toujours restés plus d’une cinquantaine, motivés par les actions en falaise et les sorties outdoor !
Seule tristesse nous n’avons plus les adhésions des jeunes qui venaient pour faire de la gymnastique sur SAE et dont certains ont découvert à cette occasion, que l’escalade en falaise était bien plus passionnante. Même s’il y en eut très peu, c’est un constat notre club peine à se renouveler !
Bruno FARA, président du club HOT ROC
